Courir le Trail de l’Orneau, c’est aussi être solidaire ! En effet, depuis 2013, une partie de nos bénéfices est versée à une association oeuvrant en faveur de personnes moins valides. Cette année, c’est l’asbl Le Ressort, à Mazy, qui accueille, oriente et accompagne des personnes adultes victimes d’une lésion cérébrale acquise (traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral, anoxie,…) qui bénéficiera d’un don financier.
Mais une autre façon pour nous d’être solidaire, c’est de permettre à des équipages de joëlette de s’inscrire gratuitement pour permettre à une personne à mobilité réduite de vivre la belle aventure du trail.
L’invention de la joëlette revient à un accompagnateur en montagne, Joël Claudel, qui voulait pouvoir continuer à emmener en balade Stéphane, son neveu myopathe. La joëlette est un engin léger : une chaise munie d’une roue et de bras articulés à l’avant et l’arrière. Des brancards à l’avant et à l’arrière permettent de faire rouler l’engin et de le porter si nécessaire. Une suspension, un vérin pour régler la hauteur des brancards, et un frein complètent l’équipement. La randonnée s’imagine donc forcément en groupe et avec des relais pour le « portage » : convivialité et partage garantis.
Pour mieux vous faire connaître cette pratique, nous avons posé quelques questions à Thibault Cassart, qui prendra le départ du 19 km cette année avec une joëlette et un équipage hypermotivé 🙂
Thibault court avec une joëlette 7 ou 8 fois par an. Il a notamment pris le départ du Trail d’Herbeumont (18 km), du Trail des Remparts a Lille, de La Bouillonnante (32 km)…. Pour lui cette dernière épreuve est la plus difficile car elle comporte vraiment beaucoup de passages techniques où le maniement de la joëlette est délicat. Il participe également à des épreuves sur route (20 km de Bruxelles, marathon d’Anvers…).
Le nombre d’équipiers dépend du type de parcours. En général, Thibault part en repérage une fois en solo pour estimer et pour voir s’il aura besoin de la corde et de descendeurs. Pour lui, en trail, une moyenne de 10 personnes est le minimum. Comment recrute-t-il ses équipiers ? « Je lance une « offre » sur facebook et sur mon site pour inviter des personnes. En général , c’est un nouveau groupe à chaque fois. ils se connaissent ou pas…. »
Il est légitime de se demander si avec une joëlette, « ça passe partout »….. Thibault nous confirme que, même si cela ne s’improvise pas, « jusqu’ici tous les trails que j’ai fait en solo sont faisables en joëlette ». Il avoue également être en phase de réflexion sur un projet des plus ambitieux… se lancer un jour sur un ultra (160 km) ! « j’y pense mais ce n’est pas pour tout de suite ». Il confie également que la joëlette supporte assez bien la boue… Ce que nous avions déjà cru comprendre lors de la deuxième édition du Trail de l’Orneau.
Enfin, pour ceux, clubs, associations ou particuliers qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure… il existe différent modèles de joëlette…. Différence de poids, freins à disque ou v-brake, une ou deux roues, taille des bras…. Le fabricant officiel de la joëlette est situé en France, à Saint-Etienne.
Pour terminer, un petit témoignage trouvé sur le site http://www.osonsladifference.org/ :
« Pour conclure, bien qu’assise sur une joëlette, les difficultés surmontées telles que le froid et l’inconfort, sont vite oubliées lorsque le paysage, inaccessible sans joëlette, m’est offert grâce à la solidarité de mes accompagnateurs. Je retiens avant tout le bonheur qui m’envahit et la possibilité de m’évader de mon quotidien grâce aux sorties en joëlette. »
Des photos sur le site de Thibault Cassart : TrekAtout